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L'aigle de Shaolin sur 2xmoinscher.com
Ca commence comme dans un mauvais film de kung-fu. Et ça continue ainsi jusqu'à la fin ah, pas de doute, c'est bien un mauvais film de kung-fu. L'AIGLE DE SHAOLIN débute en respectant les codes du genre : un chinois avec une perruque tape sur une rangée de bâtons plantés dans le sol. Le chinois crie « HA-YAHH » et met des coups de poing aux bâtons. Les bâtons ne répondent rien. Alors le chinois crie « HA-YAHH-YA-YAHH, et cette fois-ci leur flanque des coups de tatane. Mais comme ceux-ci restent stoïques, le chinois se sent blessé dans sa virilité. Tout naturellement, il se met à marcher sur les mains. Après avoir effectué une dizaine de mètres dans cette position inconfortable, il lance un regard foudroyant à la rangée de bâtons. Mais toujours pas de réponse. Alors, le chinois, très ébranlé, s'en va au galop (le chinois a un cheval) voir son maître, qui n'est nul autre que le chef du village. Musique orchestrale digne d'un western spaghetti. Il arrive devant son maître, qui est assis sur un trône, ne laissant par là-même aucun doute sur sa condition de chef. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais ça impressionne drôlement notre chinois, qui fronce les sourcils (faux). De son côté, le chef lui lance une réplique lourde de sens et chargée de sous-entendus : « Mais où étais-tu passé, Shi-Yan-Shek ? ». Notre chinois est surpris : il hausse les sourcils. Il ne s'était pas préparé à une telle question.. Comment lui avouer qu'il perd un temps précieux à frapper sur des bâtons ? C'est impossible. Mais il finit par trouver une parade (ses sourcils redescendent) : « Je m'entraînais, grand maître. ». Mais le maître reste dubitatif : il se caresse la barbe (fausse), en regardant la caméra. Il dit alors : « Umh. ». Ce seront ses dernières paroles, car des ninjas mystérieux vêtus de noir sautent par-dessus des murs de cinq mètres de haut et ni une ni deux le tuent à grand coups d'épée. Puis ils sautent de nouveau par dessus les murs, mais dans l'autre sens, ce qui nous prouve que ce n'est pas du chiqué, ces ninjas sautent vraiment haut. Notre chinois est consterné, et la douleur, trop vive. Il ne peut résister à l'envie de hurler sa peine. « Grand maître, crie-t-il, pourquoi ? ». Ces quelques mots de détresse à peine évanouis dans les airs, il se précipite vers son corps, puis retire de son ventre l'épée qui a porté le coup fatal. Malheureusement pour notre chinois, la police a visiblement entendu les coups d'épée. Elle entre dans l'enceinte du palais au même moment. Le plus gradé l'interpelle : « Traître, tu as tué le grand maître, tu vas payer pour ton crime ». « Complot », répond notre chinois. Il s'enfuit en sautant par-dessus un mur de cinq mètres (c'est LE gimmick du film). Dans le plan suivant, il s'éloigne sur son cheval, les cheveux dans le vent. A nouveau, musique orchestrale. Mais Shi-Yan-Shek n'est qu'un homme, et au bout de quelques minutes de cette musique insupportable, il commence à ressentir une certaine fatigue. Heureusement, son chemin croise celui d'une auberge. Il entre et commande une tisane. Les quelques clients présents le regardent d'un air suspicieux. Notre chinois, peu avide de remouds en de telles circonstances, s'installe à une table en retrait. Mais à peine a-t-il goûté à sa tisane, qu'un vieillard à la longue barbe (curieusement, celle-ci semble vraie), s'approche de lui et lui propose une séance d'acuponcture en vue de le détendre. La suite, je vous laisse ne pas la voir. Un film à ne pas voir, en somme.
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